Histoire

Les fouilles archéologiques, conduites le long du cordon littoral et dans l’arrière-pays, montrent que la baie fut occupée dès l’époque néolithique (5 000 à 2 500 ans avant J.-C.). Les vestiges découverts indiquent les principales localisations : la plage de l’Alga, Raccu, la presqu’île de la Revellata pour le bord de mer, et plus en retrait, le plateau de la Serra et la Grotta Agnellu, les deux sites les plus importants de la préhistoire de la ville.

Avec l’Empire romain, la paix favorise les échanges entre les cités maritimes. Abri pour les flottes marchandes, Calvi devient aussi une base stratégique. La cité compte alors quatorze centuries, divisions militaires et politiques de cent hommes, commandées par des vétérans. L’urbanisation de la ville s’adapte au développement, nécessitant la nomination d’un praeses, autrement dit un préfet, pour son administration. Dès lors, rien de surprenant qu’au IIe siècle de l'ère chrétienne, le géographe alexandrin Ptolémée (90-168) désigne Calvi comme « le port le plus célèbre de l’île ».

Au cours de la deuxième moitié du XIIIe siècle, une guerre entre seigneurs amena l'édification de la Haute ville. Après un bref passage sous la domination du roi Alphone V d'Aragon, Calvi passe en 1453 sous le contrôle de l'Office de St Georges qui l'entoure de solides murailles d'une citadelle, notamment pour se protéger d'éventuelles attaques de Pise. Jusqu'au XVIIIe siècle la ville reste fidèle aux Génois d'où la devise « Civitas Calvi Semper Fidelis ». Laurent Giubega, parrain de Napoléon, se réfugia ainsi à Calvi, alors que la ville s'était faite fidèle aux Français, pendant deux mois de mai à juin 1793 car il avait été chassé d'Ajaccio par les Paolistes. Calvi résista à un siège de deux mois contre Pascal Paoli et ses alliés les Anglais en 1794. L'amiral anglais Nelson y perdit un œil lors de ce siège de la citadelle de Calvi par sa flotte. Pour plus de détails : Siège de Calvi. Après avoir résisté aux Anglais, Calvi passa quand même sous tutelle britannique pendant deux ans. Redevenu française, Calvi restera une forteresse militaire de 1938 à la libération.

Dans la nuit du 15 au 16 août 1918, au large de Calvi, le vapeur Balkan, courrier de Corse, est torpillé, causant la mort et la disparition d'environ 400 civils et militaires. Un mémorial a été érigé le 11 novembre 1999 sur la Route de Porto (D81b), à la sortie de la ville. Le port fut utilisé lors du débarquement en Provence, le 15 août 1944.

Des rumeurs font également état de la naissance de Christophe Colomb à Calvi.

Face à la Citadelle, d'autres fortifications ; le Fort Mozzello et ses dépendances, désaffecté depuis longtemps. Il a été acquis en 2007 par la municipalité pour devenir un musée.

Depuis 1967, la ville accueille en garnison le 2e régiment étranger de parachutistes.